Le Général Sorbier

 Tableau daté du 17 juillet 1827 :  La Baratte à la jonction de la route de Châtillon et de Decize

 En 1827 mon aïeul, le Général Comte Sorbier, était soigné d’une grave maladie chez sa soeur Madame Flamen d’Assigny, dans la maison de famille.

 Sentant sa fin prochaine, il exprima le désir de mourir chez lui au château de la Motte, commune de St Sulpice. Les souffrances excessivement vives, ne  lui permettant pas l’usage de la voiture, il fut porté à bras, dans une sorte de litière, par les faïenciers de Nevers, jusqu’à la Baratte. Là les habitants de Saint Sulpice, dont il était maire, adjoints et curé en tête vinrent au devant de lui, les uns à cheval les autres en voiture, la plupart à pied. En se relayant ils le portèrent à la Motte à cinq heures de Nevers, où il mourut quelques jours après.

 Le sujet de ce tableau, a été commandé à un peintre inconnu, par la Comtesse Sorbier, née de Groy, sa veuve.

 Debout auprès de la litière, en chapeau gris et redingote bleu : Monsieur Frédéric Flamen d’Assigny (oncle d’Hubert Flamen d’Assigny) , ancien Capitaine d’artillerie, ancien aide de camp de son Oncle, prisonnier à la suite de la capitulation de   Baylen.

Après avoir passé six mois dans l’île de Cabréra, quatre mois sur les pontons de Cadix, deux ans en Ecosse, il n’était revenu qu’en 1812 pour prendre part aux campagnes de 1813 et 1814.

 Se penchant sur le lit, Henri Flamen d’Assigny ancien garde du corps du roi, compagnie de Gramont ; auprès de la litière en robe bleue : Madame Sorbier et Madame Fréderic Flamen d’Assigny, tante d’Hubert  Flamen d’Assigny, en robe jaune la mère d’Hubert Flamen d’Assigny : Caroline du Verne

 Au premier plan, une patache : une voiture usitée à cette époque, et un char à bancs attelé de deux chevaux gris appartenant aux parents de Hubert Flamen d’Assigny (Henri Flamen d’Assigny et Caroline du Verne). Puis les Habitants de la Baratte. Sur la route les habitants de Saint Sulpice.

 

 

 Salle à manger du Château de la Motte (cédé par Jean Claude Flamen d’Assigny installé au château de Sury qu’il avait acheté ,avec les fermes qui en dépendaient, le 5 juillet 1784, en même temps que la propriété de la Motte ).

 Le Général Sorbier beau frère de Jean Claude Flamen d’Assigny recevant les derniers sacrements devant sa famille et sa maison où il passa les dix dernières années de sa vie.

A genoux en redingote bleue Mr Frédéric Flamen d’Assigny.

 A la tête du lit Mr Lariche  ancien chirurgien, ayant suivi le Général dans toutes ses campagnes, retiré à Saint Firmin où il exerçait la médecine, comme officier de santé.

 Dans le fond de la salle , en gilet jaune : Baptiste Duprilot, régisseur de la Motte, père de Madame Baptiste Ponceau ( de Mantelet) et oncle de Baptiste Duprilot qui passa quarante ans à Sury.

 

Notice sur le Général Sorbier :

  Maire de Saint Sulpice sous la restauration.

 Jean Barthélemot de Sorbier, il est ainsi qualifié dans l’annuaire militaire de 1789 où il figure comme lieutenant au régiment de la Fère ( 4ème brigade, compagnie de Baudesson) alors en garnison à Valence . C’est dans cette ville qu’il fit la connaissance et devint l’ami de Napoléon Bonaparte qui était de sept ans son cadet.

 Sorbier se distingua à la bataille de Valmy (20 septembre 1792) et la bataille d’Arlon (9 juin 1793) lui fournit une nouvelle  occasion de montrer sa bravoure en dispersant un carré de grenadiers hongrois avec la première artillerie à cheval dans l’armée française.

Général de Division Comte de l’Empire , Grande Croix de la légion d’honneur et de la Couronne de fer , premier inspecteur de l’artillerie de France ,grand officier de la Couronne , né à Paris le 17 novembre 1762, mort à la Motte en 23 juillet 1827.

 Fils de Jean Barthélemot de Sorbier, écuyer, chirurgien-major des armées du Roi , chevalier de Saint Michel, conseiller à l’académie royale de chirurgie, et de Elisabethe Loubradou de la Perrière .

 Le Général a été inhumé, le lendemain de sa mort, dans une chapelle de l’église de Saint Sulpice où, sur une dalle de marbre noir, on lit cette épitaphe :

Ici Repose

JEAN BARTHELMOT (1) , Comte  SORBIER

Premier  Inspecteur Général de l’Artillerie de France,

Commandeur de l’ordre Royal et Militaire de St Louis,

Grand Croix de l’ordre Royal de la Légion d’ Honneur,

Grand dignitaire de l’ordre Impérial d’Autriche de la Couronne de Fer,

décédé à l’âge de 65 ans, au château de la Motte, le 23 Juillet 1827.

 

(1) Le nom est ainsi orthographié sur l’épitaphe.

Hubert de Faverges

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